mercredi 19 décembre 2012

Une excellente Analyse Technique sur l'or : Trado @tradosaure

Pourquoi essayer de faire mieux que ceux qui le font déjà très bien?

Un petit truc que je voulais partager avec vous, chers lecteurs:

Si je cherche une analyse technique sur l'or et l'argent, je vais faire un tour sur le blog du Tradosaure

mardi 18 décembre 2012

L'heure des pronostics pour l'an neuf

Comment évoluera l'or en 2013 ?

Avec la fin de l'année viennent les bêtisiers, l'heure des bilans et les bonnes résolutions pour l'an prochain. Les analystes de marchés n'y échappent pas et jouent les Madame Soleil, une fois de plus, pour prédire l'évolution des cours pour l'année à venir.

Et une fois de plus, leur prédictions vont dans tous les sens. Rien de tel pour ne jamais se tromper: dire tout et son contraire, comme ça une fois l'heure des comptes venue, on n'aura qu'à choisir la prédiction qui s'est réalisée pour dire à tous: "vous voyez, je vous l'avais bien dit !"

Première salve, relayée par Les Echos (http://echo.st/m3628 ) qui relate les prédictions de Goldman Sachs, UBS, Société Générale, Morgan Stanley ou encore Natixis. Seule Goldman Sachs prévoit

lundi 17 décembre 2012

La fin de la crise ? La poursuite de l'Inflation !

Les Bourses montent, Hourra !

L'euphorie de cette fin d'année sur les places boursières me laisse perplexe. 

A-t-on trouvé une solution au problème des dettes publiques ?

Celle qui semble être appliquée pour le moment est de contracter davantage de dette pour pallier au problème de la Dette. On martèle sans cesse que le problème grec n'en est plus un... Prenez-moi pour un c0n aussi ?!? On leur a simplement rallongé une fois de plus leur ligne de crédit. Allez le dire aux pauvres Grecs qui se font saigner à blanc.
Qu'a-t-on fait pour endiguer la corruption, abolir les privilèges ou limiter les dépenses inutiles ?
Les dirigeants se sont fait prendre la main dans le sac de posséder des comptes en Suisse et la Merkel n'a même pas bronché sur le sujet. Tout le monde sait que l'argent est détourné par en-haut et c'est en bas qu'on le fait payer.

Oui, mais les bourses montent qu'on nous dit. L'hécatombe prédite pour l'après-élections

vendredi 21 septembre 2012

En France, les revenus du livret A sont taxés à 93% officiellement, 337% officieusement.

Officiellement il y a 93% de taxe sur les revenus du Livret A. Parce qu'officieusement, c'est 337% de taxes sur ces revenus.

Explication:

Je ne suis pas en France mais je vois que le taux du livret A est a 2,25%.
L'inflation officielle en Août 2012 est de 2,1%

Donc 100 Euros placés sur le Livret A rapporteront 2,25 eurso d'intérêt dans un an. L'an prochain vous aurez donc 102,25

mardi 11 septembre 2012

Pourquoi je n'achète que de l'or


J'achèterais de l'or et ne ferais rien d'autre avec mon épargne excédentaire tant que:

- les États continueront d’accroître leur endettement. Voyez l'Histoire: cela a toujours débuché sur une inflation qui a détruit toute valeur et spolié les peuples. Certains massacrent leur peuple, ceux qui s'endettent les appauvrissent. Lequel est pire ?

- On n'aura pas trouvé d'énergie alternative au pétrole. La société actuelle a vu son développement grâce à une source d'énergie extraordinaire et peu coûteuse: le pétrole. Maintenant que la source se tarit, on est obligés de trouver une source alternative sous peine de perdre le bénéfice de notre développement. Tant qu'on n'aura pas trouvé et diffusé cette source, le risque que tout s'effondre est trop élevé pour que je parie sur quoi que ce soit d'autre avec mon argent.

- Les banques ont la liberté de faire ce qu'ils veulent de notre argent laissé en dépôt dans leurs

jeudi 6 septembre 2012

La classe moyenne n'existe pas... ou plus.


La classe moyenne n'existe pas... ou n’existe plus, c’est selon.

Dans la série des grand mythes errants, ‘on vous ment tous, on nous dit rien’, voici un concept que j’aimerais clarifier : j’ai nommé les classes sociales.

Il y a plusieurs siècles, dans nos sociétés agraires, il y avait trois grandes classes sociales :
  • Les paysans, serfs, en d’autres mots, le Tiers-État
  • La noblesse
  • Le clergé

Ensuite est apparue La bourgeoisie, petite et haute, qui s’est croisée avec la noblesse au fur et à mesure de l’expansion économique post-Renaissance.
La disparité entre les classes s’est accrue et atteignit des niveaux tellement scandaleux qu’un jour éclata la Révolution Française.
Stigmatisée par des années de famine consécutives à plusieurs mauvaises récoltes (qu’on sait maintenant provoquées par un volcan Islandais qui par ses cendres a assombri le ciel européen pendant plusieurs années, brouillant le climat), le peuple avait faim et n’en pouvait plus de se faire opprimer par des riches qui les exploitaient pour leur propre engraissement.

Quand je parle du Peuple, je sous-entends la classe sociale dominante en nombre mais pas en richesse.

mercredi 5 septembre 2012

Fin du Gold Standard et Crise actuelle


Avec la déconfiture économique qui s'aggrave, je vois de plus en plus d'analystes qui arrivent à raisonner décemment. Dans les publications en Anglais en tous cas.
Parce qu’en Français, peu d’Auteurs de haut vol s’expriment sur le sujet. Enfin je n’en vois pas.

Prenons un article comme celui-ci : http://tinyurl.com/bphd9xe
L’auteur parvient à une conclusion qui me semble tellement couler de source que j’en viens à me demander comment cela se fait qu’on n’y ait pas pensé avant.
Il revient sur l’abandon de l’étalon-or de Nixon qui, selon lui, est à l’origine de la crise actuelle, qui a commencé tout de suite après cet événement.
Il constate que jusqu’en 1971, l’Amérique était une nation riche et puissante. Depuis l’abandon du Gold Standard et à cause de ça, elle est maintenant une nation criblée de dettes au bord de la faillite. Force est de constater que depuis ce jour, les pays du monde dit « occidental » ont vu leur endettement gonfler exponentiellement. Pas une année n’a vu un renversement de tendance, comme si on avait une fuite en avant.

Les raison qui ont motivé Nixon à prendre cette décision auraient pu être remédiées d’autres façons mais elles auraient fait trop de mal à l’économie sur le coup. Le Monde d’alors n’était pas prêt à ce qui ne serait ‘qu’un mauvais moment à passer’ pour sauver sa culotte. Alors on a choisi la solution la plus facile et la moins douloureuse à court terme. A long terme, les conséquences sont catastrophiques : on a hypothéqué le PIB de toute une génération juste pour éviter quelques années de vaches maigres aux États-Unis dans les années 70 !

Pour rappel : Le dollar était la seule monnaie convertible en or et toutes les devises étaient plus ou moins liées à l’or à taux fixe. C’est le marché qui fixait les taux d’intérêt et non les banques centrales. Les banques ne pouvaient pas faire de plantureux bénéfices grâce aux cambistes car les cours étaient presque figés. Cependant, les Américains avaient pris la mauvaise habitude d’imprimer un peu plus de billets qu’ils n’avaient d’or en réserve. Oh l’Histoire, qui ne fait que se répéter au fil des siècles !
Seuls les États avaient le droit, au travers de leurs banques centrales, de convertir leurs réserves de dollar en or. En théorie, cela n’était pas nécessaire, car le dollar était « as good as gold », c-à-d aussi bon que l’or. Certains ne l’entendaient pas ainsi, voyant les USA imprimer de plus en plus de billets, ils savaient d’expérience que cela allait un jour miner leur économie.
Quand je dis d’expérience j’entends bien que seule l’Allemagne et la France ont connu pire situation : le premier avant la seconde GM, le second après. C’est dont sans surprise qu’on retrouve ces deux pays envoyer leurs liasses de dollar à échanger pour des caisses de lingots. Devant cette fuite des réserves, Nixon devait agir, sous peine de se retrouver avec des coffres plein de papier. La solution douloureuse mais sensée à LT aurait été de diminuer la quantité de dollar en circulation, ce qui aurait signifié provoquer une déflation, et donc en finir avec le déficit des dépenses publiques, et tout ce qui s’en suit (crise, dépression, agonie, etc.). Ils ne l’ont pas fait : normal, ils étaient en guerre (au Vietnam).

Vous remarquerez au passage, et cette remarque vient de moi, que l’histoire des monnaies a un destin tragiquement lié au cycle des guerres. Les états font des guerres de plus en plus coûteuses, qu’ils doivent financer. Pour ce faire, ils cessent la convertibilité-or, emprunte en masse et ensuite impriment à gogo pour éviter de rembourser autant, en tout cas pour faire moins d’effort pour rembourser.

Bref, depuis l’abandon du Gold Standard :
- le monde a connu sa plus longue période de toute l’histoire monétaire de l’humanité d’une monnaie dématérialisée (non liée à un actif précieux) aussi appelée Fiduciaire ;
- l’endettement des États occidentaux a explosé au point de devenir insoutenable aujourd’hui ;
- l’endettement des ménages a suivi la tendance ;
- le pouvoir d’achat s’est fortement érodé : on est plus pauvre maintenant qu’il y a 60 ans. Un ménage avec seulement un des parents qui travaille n’est plus viable, alors que c’était la norme jusqu’à la fin des Trente Glorieuses ;
- les banques ont pris le pouvoir de l’économie et l’ont pillée au passage.

On a réussi à nous enfumer pendant si longtemps à un point tel que maintenant :
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Tout le monde trouve normal de s’endetter sur 20 ans pour couvrir ses dépenses courantes
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Plus personne ne peut, ne veut ou ne sait faire d’efforts pour dépenser moins,
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->On ne voit pas pourquoi ce serait à nous de rembourser ce que des gens ont emprunté il y a quarante ans,
<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->On ne voit pas réellement pourquoi on devrait vivre sur un budget équilibré.

En effet, ceux qui sont vraiment pénalisés sont ceux qui ont toujours vécu sur un budget sans déficit : ceux-là ont moins profité des avantages de l’endettement+inflation. Les gens raisonnables ont payé pour tous les autres. Est-ce normal ?
Comme tout système en déséquilibre, les lois de la nature veulent qu’il soit ramené à l’équilibre, c-à-d à une situation viable à LT, voué à perdurer dans la sérénité, mais cela se fera au prix d’un chaos qui sera causé par l’effondrement du système qui cause ce déséquilibre.

La question n’est plus de savoir si un jour on reviendra à l’étalon-or, mais quand on y reviendra. En voulant éviter quelques conséquences déplaisantes en 1971, on a fait que les repousser alors qu’elles sont inévitables. Celles-ci ont gonflé comme une boule de neige au fur et à mesure qu’on a pris des mesures de fuite en avant et on est actuellement avec une boîte de Pan d’or qui sera bien trop lourde à porter.

Voilà pourquoi investir en or physique est non seulement la plus sensée des décisions mais la plus évidente lorsqu’on prend un peu de distance.

©the-goldfisher.com

mercredi 20 juin 2012

Coulez les banques: achetez de l'or


Pour faire écho au grand philosophe Eric Cantona qui a fait ce brillant appel la dernière fois que j’ai entendu parler de lui : si on retire tous son argent des banques en même temps, on les mettra dans la mairdeu et ce sera bien fait pour elles.

Oui, mais bon le problème c’est que c’est techniquement impossible et économiquement suicidaire :

- Impossible car il n’y a pas assez de billets papiers en circulation pour venir en contrepartie de toute la fortune en compte, à peine 2 % seulement. Si on s’y met tous et qu’on retire seulement 10% de l’épargne, la majorité se retrouvera comme d’écons devant des guichets « fermé à cause que les caisses sont vides et qu’il faut attendre qu’on nous livre des billets. Faites un chèque en attendant »

- Economiquement suicidaire dans le sens où cela provoquera un pic d’inflation assez brusque. Pour trois raisons: 1. L’État en représailles fera tout son possible pour dévaluer les billets en circulation, voir mettre l’imprimante en panne pour arrêter l’hémorragie, 2. Les billets conservés par les particuliers perdent de la valeur à chaque les seconde à cause de l’inflation. 3. Les billets ainsi retirés ne rapportent plus rien. Quel intérêt d’empêcher cet argent de produire des intérêts ?

Alors que si tout le monde retirait son argent des banques pour acheter de l’or, on aurait le même effet désagréable pour les banques (réduction drastique des réserves fractionnaires et donc du coup limitation violente de leur capacité à créer de la monnaie, déstabilisation de leur bilan au regard des critères Bâle II ou III, etc.) et on n’aurait pas le problème de perte de valeur suite à l’inflation. D’autant plus que une hausse de demande physique d’or serait bénéfique pour le marché Gold car il entrainerait une hausse de la demande de livraison des contrats à termes et produits dérivés, ce qui foutrait pas mal de banques dans la mairde et surtout ceux qui jouent sur les fluctuations de l’or, et lisserait ces fluctuations.
Car la volatilité du cours de l’or est principalement due au fait que le marché est noyé d’or virtuel (papier), que les banques créent à partir de monnaie virtuelle qu’ils ont créé à partir de votre épargne chers contribuables.

Vous voulez leur faire du tort ? Cessez de vous faire arnaquer avec des taux à l’épargne qui sont inférieurs de >3 % à l’inflation réelle et protégez-vous en conservant 100% de votre pouvoir d’achat en achetant de l’or physique.


©the-goldfisher.com

lundi 28 mai 2012

PIGS, ils n'ont rien compris à la monnaie unique

La crise de l'Euro fait mes affaires en tant qu'investisseur en Or.

Une monnaie utilisée par un des blocs les plus riches du Capitalisme est sur le point d’imploser, entraînant les autres blocs dans son sillage.
Beaucoup d'encre a déjà coulé pour commenter les tenants et aboutissants de la crise, si la Grèce sortira ou pas de l'Euro, que la question ne se pose pas mais que c'est plutôt quand elle sortira, et bla et bla et bla...
Mais nulle part je n'ai vu quelqu'un monter aux racines du mal, comme quoi les commentateurs ont une courte mémoire.

Du peu que je me souvienne de ma connaissance monétaire, Drachme, Lire, Pesette, Escudo n'ont jamais fait partie des monnaies fortes. Les obligations libellées dans ces monnaies portaient un taux d'intérêt élevé pour compenser l'inflation qui plombaient ces monnaies.

L'ignorance des masses fait souvent passer l'inflation comme une fatalité qui touche un pays ou une zone, comme ça, puisque c'est comme ça. Or, l'inflation est le résultat direct d'une politique monétaire particulière. Des termes comme "Inflation contrôlée" sont des notions absurdes qui peuvent être prononcés dans des discours de déclaration de politique économique.

Les pays qui font partie du maintenant célèbre cercle des PIGS: Portugal, Italy, Greece, Spain, sont des pays qui historiquement ont développé la mauvaise habitude de jouer avec l'inflation dans leur politique économique. Cela avait un gros avantage: l'inflation permet de diminuer la valeur fondamentale d'une dette et donc cela permettait de pouvoir s'endetter en continu, faire croître l'endettement, sans que la charge ne devienne insoutenable. Si par malheur elle le devenait, ils lançaient une dévaluation surprise sous le couvert d'une opération de simulation de la compétitivité nationale. Du grand n'importe quoi que l'opinion publique gobait allègrement, et gobe toujours car cette notion est encore enseignée dans les écoles d'économie.

Ensuite est arrivé la grande nouveauté: la Monnaie Unique ! Un nouveau Dollar, j'ai nommé l'EURO !

La particularité de l'Euro est que les pays qui s'en sont fait membres ont renoncé à leur monnaie nationale, et donc du coup de la possibilité de jouer avec pour réduire son endettement absolu en la laissant aller à l'inflation.

Je considère que la zone Euro est dès lors composée de deux types de pays: ceux qui avaient une monnaie forte et privilégiaient l'amélioration de la compétitivité basée sur des critères fondamentaux (meilleurs rendements industriels, qualité supérieure) car plus durable dans le temps. Dans ce groupe, que des pays du nord de l'Europe avec l'Allemagne en tête; et ceux qui maintenaient une monnaie faible, facilement manipulable et qui dont la compétitivité générale s'appréciait sur des critères relatifs: c'est le taux de change bas qui leur donne un avantage comparatif.
L'Allemagne a bien compris la leçon de la république de Weimar (lire par ailleurs le bon article de Wikipedia sur le sujet) et a pris en horreur le spectre de l'inflation : ils y sont tombés une seule fois et cela a mis leur pays et toute l'Europe à feu et à sang.

Là où les décideurs de l'Europe et les architectes de l'Euro se sont profondément trompés, c'est d'ignorer la partie culturelle des pays qui composent l'Euro. Ils n'ont pas imaginé que les pays qui culturellement on un certain rapport à l'argent ne vont pas changer leur façon d'agir spontanément comme ça du jour au lendemain juste parce que l'Euro leur tombe dessus.

Certes, il y avait bien les critères de convergence de Maastricht, mais ceux-ci ont été déjà décidés avec grand laxisme et appliqué avec autant de largesses. Hormis l'Allemagne et le Luxembourg, quels autres pays s'y sont-ils vraiment tenus ?

Si la Grèce est dans le merdier dans lequel elle est actuellement, c'est à mon avis tout simplement parce que  après être passés à l'Euro ils ont continué à faire exactement ce qu'ils faisaient auparavant : entretenir un large déficit et un endettement indécent, sans s'inquiéter des dépenses. Ils ont juste oublié que la petite astuce qui consistait à passer un coup de fil au directeur de la banque centrale pour qu'il imprime un peu plus de billet n'était plus disponible.

Le changement qui doit être apporté est essentiellement culturel, et malheureusement ces pays ne sont pas prêts. C'est la raison pour laquelle ils montrent tant d'opposition face aux mesures d'austérité. Ils ne savent pas au devant de quoi ils vont. Ils n'ont jamais dû faire ça auparavant et on leur demande de changer la mentalité de tout un pays en moins d'un an !?

L'avènement de l'Euro aurait dû être accompagné d'un ajustement des politiques économiques de tous les pays. Tôt ou tard il devront s'y mettre car c'est une question de bon sens que de comprendre qu'il est impossible de vivre perpétuellement en dépenser plus que ses recettes.

Apparemment certains estiment qu'il est trop tard, mais la situation pourraient toujours être plus désastreuse.

Est-ce que vouloir maintenir le système actuel à tout prix est une bonne idée ?
Ça ne marche pas ! De quel ampleur le crash doit-il être pour que tout le monde comprenne ??

En attendant, je continue de placer mon épargne en or...

©the-goldfisher.com

mercredi 4 avril 2012

Le mythe de Robin des Bois et les impôts

L’histoire de Robin des Bois est un conte qui est enseigné aux enfants dès le plus jeune âge. Cette histoire, maintes fois adaptée au cinéma et à la télévision dans le but d’en perpétuer l’esprit, a l’avantage de nous conditionner à l’idée fort plaisante et facile de ‘prendre aux riches et donner aux pauvres’. De nombreux discours de gauche et extrême gauche reprennent d’ailleurs ce concept à l’envi et le déclinent sous de multiples formes.

Des riches moins riches et des pauvres moins pauvres ?!
Le but de cette causerie n’est pas de remettre en question les raisons pour lesquelles dans chaque Société Humaine a vu un fossé se creuser entre ceux qui possèdent et ceux qui n’e possèdent rien, mais du moyen le plus inapproprié inventé pour y mettre fin : les impôts

Le mythe de Robin des Bois est le mythe fondateur de la fiscalité moderne. Dans les pays Anglo-saxons tout au moins.


Petite Histoire des Impôts

De l’antiquité à la Révolution Française, l’histoire de la fiscalité se résume à des impôts sous diverses formes : nature, monnaie ou travail, versé à l’autorité locale : Seigneur ou Clergé (ou les deux). Il n’y avait quasiment pas d’impôt levé à l’échelle nationale si ce n’est que occasionnellement pour financer une guerre ou une campagne ambitieuse, mais leur application était limitée dans le temps. Parfois le budget d'un grand projet pouvait être financé par une entreprise lucrative annexe, comme une loterie qui a permis de financer la Grande Muraille de Chine ou l'unification de l'Italie par Cavour (qui aurait dit aux opposants à la loterie qu'ils n'avaient qu'à considérer cela comme "un impôt sur les imbéciles"). Avec l’avènement de la Révolution Française, les Sans-culottes croyaient voir là l’opportunité de se passer de ces impôts qui touchaient les masses populaires et les maintenaient dans un état de précarité contrôlée et e le rejeter sur les riches, inversant la balance des pouvoirs. Les riches paieraient l’impôt et les pauvres en bénéficieraient. Tel un Robin des Bois, la République Nouvellement formée prendrait dans les bourses pleines pour arroser de sa corne d’abondance les masses affamées.

Le ventre vide des protagonistes leur a donné suffisamment de courage pour mener leur révolution à son terme. Le problème fut que la hargne qui inondait leurs cœurs a fait que les riches ont eu la tête tranchée bien avant qu’ils aient pu verser leur obole au trésor publique…

Le XIXe siècle a vu naître un peu partout dans le monde une forme de taxation permanente au niveau national levée par les états et qui touchait principalement les personnes les plus riches. L’arrivée de la Démocratie dans le monde industriel a un coût et il faut le financer. Avec la naissance des assemblées parlementaires, il a semblé normal que ceux qui contribuent à leur financement (les contribuables) aient le plus à dire quant à leur formation (les électeurs). Le suffrage était censitaire. Seuls les riches qui payaient l’impôt avaient le droit de voter. Pas étonnant donc que les parlements défendaient avant tout les intérêts de leurs bailleurs de fonds/électeurs : on ne mord pas la main qui vous nourrit.

La montée du Socialisme vers la fin du XIXe a changé la donne : le suffrage universel a commencé à être exigé entre autres revendications des classes ouvrières. On est en plein Germinal : grèves, affrontements violents, quasi-guerre civile. Les riches ont donc pris leur revanche : vous voulez voter ? Et bien il vous faudra payer à votre tour un impôt ! (c’est très résumé ici).

Les partis d'orientation Socialiste accédant au pouvoir dans les bassins travaillistes, il leur vient naturellement à l’idée de multiplier les mesures en faveur de leur électorat : éducation gratuite pour tous, soins de santé, assurance chômage, retraites, etc. Ces mesures on un coût et les riches font savoir qu’il n’est plus question d’accentuer la pression fiscale sur eux : pourquoi devraient-ils êtres les seuls à payer alors qu’on prône partout un concept d’égalité (fraternité et liberté : celle de partir aux Amériques où le concept d’impôt est plus léger). Pour ces raisons, les classes moyennes ont commencé à payer l’impôt, qu’on a fait passer à coups de Patriotisme et d’Unité Nationale.

Je passe sur les guerres qui ont nécessité davantage de financement car celles-ci s’étalent de plus en plus dans le temps et nécessitent davantage de moyens technologiques et donc davantage d’argent, légitimant ainsi le besoin pour protéger la Nation de lever tout impôt possible. Actuellement, on en est d’ailleurs arrivés à atteindre des summums de créativité concernant l’invention de nouvelles taxes dans nos contrées de l’Ancien Monde.

Le problème, c’est qu’on a perdu tout contact avec l’idée de base de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Les riches se réfugient dans les niches fiscales, leur fortune leur permet de se payer des consultants qui leur trouvent des voies fiscales moins imposées pour leur revenus et ils finissent par payer un taux moyen relativement faible comparativement aux classes moyennes.

Il n’est pas rare pour un individu moyen de laisser plus de la moitié de son revenu à l’État sous forme de retenues diverses. Il travaille d’abord pour payer la nation, ensuite pour payer ses factures et s’il lui reste quelque chose il le dépensera comme les puissances du Marketing lui suggéreront, payent la TVA au passage.

Pour maintenir ce château de carte en équilibre, on conditionne la population à bien travailler à l’école pour apprendre un métier afin de trouver un travail et aspirer à une modeste retraite. Quel n’est pas le parent qui ne soit tourmenté par le fait que leur enfant n’ait pas de travail permanent ? Les parents : « travaille mon fils » L’État : « travaille mon cher contribuable » C’est ainsi que notre société est actuellement conformée. En outre, on démonise ceux qui ont réussi hors de la voie standard et qui ont fait fortune. Être riche en France est une honte, alors qu’en Amérique on vous respectera pour la même raison.

Robin des Bois est un mythe et doit le rester. Prendre à ceux qui ont été plus intelligents pour donner à ceux qui sont trop indulgents que pour se laisser conditionner durant toutes les étapes de leur vie n’a jamais été une solution durable qui a fait ses preuves à aucun moment de l’histoire.

Elle est où la liberté, dans ce pays où n’importe quel jeune motivé qui veut monter sa boîte se fait décourager à outrance ? D’abord la famille (mais t’est fou toi, cherche plutôt un travail) ou par l’état (il faut d’abord un accès à la profession, t’enregistrer à la TVA, à l’Urssaf, payer un notaire et passer par plein de procédures administratives avant que t’aies pu faire ta première vente) ou les banques (quelles garanties vous m’apportez, négligeable petit cancrelat ?), les sources de découragement sont foison pour te dissuader de sortir de ton ornière de cochon payeur.

Mais on a atteindra les limites du concept bientôt : notre système politique basé sur un état providence qui recourra à l’endettement pour financer son système social nous a mis dans la mrd, heu crise, va en guise de solution continuer dans la même voie et lever plus d’impôts et plus de dettes.

Comment un esprit qui a créé un problème peut-il trouver la solution ? Désolé mais il ne pourra qu’aggraver le problème tout au plus. Un jour, certains réaliseront qu’il faut changer d’état d’esprit avant d’espérer trouver une solution. Ce jour-là il sera trop tard car les pseudos solutions qui ne marchent pas nous auront mis sur les genoux, si pas à plat-ventre.
Donc en attendant, contentons-nous de payer plus d’impôt, comme on a toujours fait d’ailleurs, et continuons d’accroitre la dette publique.

C’est quand je regarde l’Histoire que je me dis que le système actuel basé sur l’impôt sans relation avec sa destination, l’endettement et la monnaie-papier fiduciaire torche-Q n’a pas d’avenir tant qu’on le maintient dans son concept actuel.
Tant qu’on aura pas décidé de changer sa façon de voir les chose, je m’en tiendrais à mon point de vue et je sauverais ce qui est possible en accumulant l’or sous mon matelas.
Je le fais pour que mon fils n’aie jamais à souffrir des turpitudes du monde actuel où les gens ne réalisent pas ce qu’ils font.

Sur ce, je vous souhaite un bon week-end de Pâques tous.

©the-goldfisher.com

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