jeudi 21 mai 2020

Le coronavirus sera-t-il assez fort pour faire tomber le château de cartes ?

Voilà plus de dix ans qu'on n'avait plus connu de crise majeure. Dix ans qu'on l'attendait.


Depuis 2008, le monde vivait sous perfusion dans l'illusion que tout restera aussi beau qu'avant.

J'en avais même perdu un peu courage et j'avais cessé de publier sur ce blog pendant un temps.


La question n'était pas de savoir si une crise majeure allait survenir, mais quand.  Les goldeux le savaient. Les gens sensés savaient très bien que le monde ne pouvait tourner indéfiniment de la sorte.

On savait très bien qu'avec leurs QE à répétition, ils ne faisaient qu'acheter du temps, dans l'espoir de voir la Croissance refaire surface. Ce qu'on a vu, c'était un ersatz de croissance, une croissance qui ne générait pas ne nouveaux emplois et qui ne consommait pas n'énergie.

Pendant 10 ans on a vécu dans l'illusion de l’opulence mais la seule chose qu'on a vu croître était le niveau global d'endettement. 
Tout le monde a vécu sur de la dette : les ménages, les collectivités locales, les entreprises, les États. Médiocres ou pas, tout le monde méritait de survivre.


Dans un monde en perpétuel changement, le statu quo est la plus mauvaise stratégie.

On le savait très bien qu'en achetant du temps, ils ne faisaient que retarder l'issue fatale tout en augmentant l'impact ce la crise à venir. 
Même moi j'en était fatigué de vous prévenir à travers ce bolg.

Cela ne m'a pas empêché cependant de faire des provisions, de diversifier mes ressources et de laisser le moins possible de mon patrimoine dans les banques.
Je n'ai pas vendu mon or et mon argent physique. Ce sont les choses qu'on doit vendre en dernier.

La particule microscopique infectieuse qui a fait vaciller le monde. 

Et voilà que surgit l'événement qui va engendrer cette crise tant attendue : une particule infectieuse invisible à l’œil nu, mais qui se répand comme une traînée de poudre à l'échelle de l'économie : mondiale.

L'excès de confiance dans lequel on vivait a fait que dans un premier temps on a pris cela à la légère.
On a continué à jouer de la musique pendant que le bateau prenait l'eau. 108 ans exactement après son naufrage, l'analogie avec le Titanic est encore pertinente pour décrire la situation.

Le Mythe du Too Big To Fail

C'est de cela qu'il s'agit, c'est par là que l'Homme pêche : son orgueil de se croire invincible, que le montage colossal qu'il s'est construit le rend invulnérable.
Et puis il y a la pensée linéaire : si ça a été bien jusqu'à aujourd'hui, cela ira bien demain.

Les hommes apprendront-ils un jour de leur erreurs ?
Sa fierté semble l'en empêcher.

Quoi qu'il en soit, il faut bien reconnaître que cela fait longtemps qu'on a pleur eu autant la trouille.

Dès le confinement proclamé, tout le monde s'est dépêché de s'exécuter, non sans oublier de piller les supermarchés au passage. 

Maintenant que le déconfinement est proclamé, on ne compte plus les gens qui souffrent d'un syndrome nouveau : le syndrome de la cabane. On y est si bien qu'on ne veut plus en sortir.
Ambiance de fin du monde...

Alors que les médias traditionnels faisaient leurs choux gras en montrant les gens qui se battaient autour du dernier paquet de pâtes ou de papier toilette, aucun n'a même mentionné la pénurie de pièces d'or qui frappe la France et le reste du monde.

Soudainement, les détenteurs d'or physique ne sont plus vendeur et les gens paniqués pleurent pour en trouver. C'est au point que CPoR a dû suspendre la cotation du Napoléon par manque de disponibilité du marché.

Quand il n'y a plus de vendeurs, il ne peut y avoir de transaction. Et quand il n'y a pas de transaction, il ne peut y avoir de cours.

La situation va même se répandre au niveau du marché mondial de l'or depuis que les plus grandes raffineries d'or ont été contraintes de fermer leurs portes car leur activité n'était pas jugée "essentielle". Du coup, plus moyen de mettre la main sur le moindre lingot.

La supercherie de l'or, une fois de plus.

Quand il y a une pénurie sur une ressources, son cours se met généralement à flamber. C'est la loi de l'offre et de la demande. 
Or, à cette loi universelle des marchés, l'or semble y échapper.

Au niveau local, l'organisateur du marché secondaire des pièces d'or est CPoR. Ils ont préféré suspendre le cours plutôt que de le laisser s'envoler. 
Probablement que les primes (différence entre la valeur de l'or contenu dans la pièce au cours international et le cours de al pièce) auraient atteint des niveaux astronomiques qui auraient exposé la grande supercherie qu'est la manipulation des cours de l'or.

Au niveau international, on s'en fiche un peu vu qu'on en est toujours à trader des volumes supérieurs à l'or physiquement détenu en garantie des contrats qui font le spot. J'ai calculé aujourd'hui qu'on en était encore à 2,17 fois le nombre de contrats ouverts par rapport à l'ensemble de l'or mis en garantie, qu'il soit dans les coffres ou sous forme de promesse.

Le crash du pétrole du 20 avril 2020, une date qui restera dans les anales de l'Histoire économique, nous a démontré que le pire était possible, surtout si on y est pas préparé.

Quel scénario pour l'or?

Comme toute valeur refuge, la demande pour l'or va subir une pression inédite. En cas de seconde vague de contaminations du virus - de nouveau on ne parle pas de "si" mais "quand" - l'or risque bien (comprenez: va certainement) défoncer son record historique en dollars. 

Bon, je vous concède que l'affaiblissement du dollar consécutif à la multiplication des billets cette dernière décennie y contribuera aussi pour une bonne part.

Finalement, à quoi doit-on s'attendre ?

À TOUT ! 

On n'est qu'au début de cette crise. Et contrairement à ce que les médias essayent de vous faire croire, elle n'est pas due au virus. Le matin du jour où j'écris ces lignes, on rapportait un peu partout qu'on avait atteint la barre des 5 millions de contaminés officiels dans le monde.

Au regard des 7,5 milliards d'individus peuplant la planète, cela représente une goutte d'eau. On a donc encore du potentiel avant d'atteindre un chiffre conséquent. On n'est pas au bout de nos peines à ce niveau-là.

Les contaminations dans une pandémie, c'est un peu comme faire fortune en Amérique : c'est le premier million qui est le plus difficile à avoir. Après, le reste vient tout seul.

Ce qui est bien dans les crises, c'est que c'est le moment où le bois mort est emporté par la tempête. 
Attendez-vous à une avalanche de faillites d'entreprises zombies qui ont réussi à rester en vie cette dernière décennie, malgré leur gestion désastreuse.
Vous les repérerez facilement : leurs dirigeants (médiocres) ne tariront pas d'argument pour blâmer et rejeter la faute de leur déroute sur toutes sortes d'événements ou actions extérieures, à commencer par le virus cournné.
Mais on est pas dupe : si ta boîte se plante, c'est parce que tu l'a géré comme un bras cassé.

C'est quand les vents sont déchaînés qu'on remarque un bon capitaine, pas quand la mer est clémente. 

Une chose est sûre : on a mangé notre pain blanc avant notre pain gris : les beaux jours sont derrière  pour beaucoup d'entre nous.

Seuls ceux qui ont la capacité de s'adapter à un environnement changeant pourront survivre. On va se prendre une bonne louchée de darwinisme économique.

Après plus de 10 ans à tout faire que que rien ne change dans un monde qui change, la rupture va se payer cher pour ceux qui ont misé sur le statu quo.


En attendant, ceux qui auront anticipé le pire ne pourront que rencontrer le meilleur. Parce que si le pire se produit, ils seront juste contents d'avoir vu juste.

Et comme toujours, sachez que je désire plus que tout me tromper dans ce que je vois venir.

Bon courage à tous et restez en sécurité.

Good Luck and Stay Safe.

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